jeudi 17 avril 2014

No order without chaos


Kidult, le Peter Pan des rues organise la résistance 



"Fake Moss"

Alors que de nombreuses marques surfent la vague du graffiti jusqu'à en faire un accessoire fashion ; la mobilisation grandit autour du Frenchie Kidult : Le Tag doit rester à la rue. A travers ce leitmotive, l'enfant terrible développe son "dictator ship urbain" depuis bientôt 10 ans. Une seule ambition : révéler pour mieux détruire le consumérisme grinçant dans lequel nous baignons. Ainsi pour Kidult, assimiler le graffiti à une "tendance" comme le font certaines marques de luxe est un véritable paradoxe. 

Alors, quoi de mieux pour baptiser Vandalism Project que de l'introduire par l'un des artistes les plus engagé de sa génération? 
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Le street art est une arme de la rue. Elle est parfois politique et radicale. A l'origine révolte, c'est un art sauvage et illégal. Un flingue chargé par des hommes et des femmes "de l'ombre" travaillant à la liberté d'expression et à l'articulation d'un message visuel. Hermès-Colette-Yves Saint Laurent, sont (entre-autre) les brands victimes de Kidult.

Un "street activism" bien rodé

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"Toutes ces boutiques ont utilisé la culture graffiti comme une image commerciale. Ces marques aiment le graffiti. Je ne fais que leur donner ce qu'elles veulent"

A l'image des stratégies marketing misent en place par de grandes marques, Kidult maitrise parfaitement sa communication et ses actions coup de poings. Emplacements stratégiques et organisation militaire, tout est calculé et maîtrisé efficacement. Affiches, peintures, tags, Kidult exploite un large panel de son art, soutenu par des partisans du monde entier. Son militantisme s'articule alors comme un véritable bras de fer à l'encontre de l'industrie du luxe. Un bras de fer parfois très ironique, à l'image de celui engagé par Marc Jacob en réponse au tag de  Kidult :













Artiste ou vandale ?

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Ainsi nous pouvons nous interroger sur la réelle portée du travail de Kidult. Dans cet exemple, le travail d'un artiste dénonçant la consommation et le luxe s'est ironiquement trouvé commercialisé. Ce "buzz" à même d'une certaine façon, été très bénéfique à Marc Jacob. Si la dénonciation du consumérisme est une cause noble, Kidult n'est-il pas plus vandale qu'activiste? Interventions violentes, impactantes et à visage couvert... Cet artiste illustre parfaitement notre problématique :


Qu'elle est la limite, si limite il y a, entre 
Street-Art et vandalisme ? 

Ce blog sera dédié à cette réflexion.

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